

Pole Mobilité Emploi France
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La mutation professionnelle se définit généralement par un changement de poste de travail au sein de son entreprise ou par le changement de lieu de travail de l'employé. Dans les deux cas, le salarié ne peut pas aller à l'encontre de la décision de son employeur, sous peine d'être sanctionné, voire licencié. |
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Dernière mise à jour : novembre 2013 |
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Qu'est-ce que la mutation professionnelle ?
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Fabien Renou source JDN |
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La mutation professionnelle
Information sur vos droits sur ma mutation :
Pour sanctionner un comportement fautif, l’employeur peut mettre en œuvre la clause de mobilité et muter le salarié dans un autre établissement à condition que le fait fautif existe et justifie son déplacement (Cass. soc., 20 déc. 2006, no 05-44.345). Mais la présence d’une clause de mobilité ne dispense pas l’employeur de respecter la procédure disciplinaire (Cass. soc., 16 sept. 2009, no 07-45.725).
La mise en œuvre de bonne foi de cette clause implique pour les juges que l’employeur prenne en compte les conséquences d’une mutation sur la situation personnelle du salarié. En pratique, l’employeur doit respecter un délai de prévenance permettant au salarié d’organiser sa vie personnelle et familiale. La longueur du délai de prévenance retenu par la jurisprudence dépendra des circonstances : l’existence de moyens de transports, les charges de famille, la distance, etc. Ainsi, le fait d’informer un salarié de la mise en œuvre d’une clause de mobilité pour le lendemain traduit de la part de l’employeur un défaut de respect d’un délai de prévenance et l’absence de bonne foi dans la mise en œuvre de la clause (Cass. soc., 3 mai 2012, no 10-25.937).
L’abus est reconnu pour l’employeur qui ordonne au salarié dont l’épouse est enceinte de 7 mois, qui se trouve dans une situation familiale critique, un déplacement immédiat dans un poste qui peut être pourvu par d’autres salariés (Cass. soc., 18 mai 1999, no 96-44.315).
L’abus peut aussi résulter du fait que le poste auquel le salarié est affecté, situé à environ 150 kilomètres de son domicile, n’est pas desservi par les transports en commun, qu’il ne dispose pas d’un moyen de transport personnel et que l’employeur ne lui a pas assuré les moyens de se rendre sur son nouveau lieu de travail (Cass. soc., 25 mars 2009, no 07-45.281).
ET EN CAS DE REFUS DU SALARIÉ ?
En principe, la mutation s’impose au salarié. L’employeur procède à un simple changement des conditions de travail en application de la clause de mobilité. L’employeur utilise ici son pouvoir de direction (Cass. soc., 11 juill. 2001, no 99-41.574).
Si une clause de mobilité ne peut pas prévoir que tout refus du salarié de se conformer à la clause entraînera la rupture automatique du contrat de travail (Cass. soc., 24 janv. 2008, no 06-45.088), en revanche, le refus du salarié est constitutif d’une cause réelle et sérieuse de licenciement, en ce qu’il a méconnu son obligation contractuelle (Cass. soc., 11 mai 2005, no 03-41.753).
Attention : si la mise en œuvre de la clause de mobilité emporte modification d’un élément du contrat comme la rémunération ou le rythme de travail, il est nécessaire d’obtenir l’accord de l’intéressé (Cass. soc., 14 oct. 2008, no 07-40.092).
