

Pole Mobilité Emploi France
Des mobilités sectorielles encore trop rares face au potentiel qu'elles représentent. La mobilité sectorielle est de fait assez rare. Néanmoins les passerelles potentielles entre secteurs d'activité sont nombreuses. Des réflexions restent à conduire et des actions à mettre en oeuvre pour favoriser ce type de mobilité.
De nombreux freins à la mobilité sectorielle. La mobilité sectorielle ne semble pas susciter un grand intérêt de la part des cadres comme des recruteurs. Il est vrai que les processus de recrutement n’encouragent pas le recours à des profils issus d'autres secteurs. Si les responsables RH sont ouverts à la pratique, incités en cela par les cabinets de recrutement, les opérationnels considèrent ces recrutements comme un risque qu'ils ne souhaitent pas prendre vis-à-vis de leur hiérarchie.
Du côté des candidats, les réticences sont également nombreuses au regard de l’adaptation nécessaire à faire de leurs pratiques des changements nécessaires (méthodes de travail, culture d’entreprise…) et de la prise de risque que peut représenter un changement de secteur.
Quant aux branches professionnelles, la mobilité sectorielle ne semble pas représenter pour elles une réponse adéquate aux éventuelles pénuries de compétences et elles préfèrent orienter leurs actions vers la formation initiale.
Différents types de mobilité intersectorielle. Quatre types de mobilité sectorielle se dégagent des pratiques observées au sein des 5 secteurs* analysés dans cette étude :
mobilité de marché, qui relève d’une mobilité sectorielle interne au sein d’une même entreprise,
mobilité vers le client (d’un fournisseur ou prestataire vers son donneur d’ordres),
mobilité intersectorielle (par exemple de la chimie de base à la chimie fine),
mobilité de filière (par exemple dans la filière construction, passer d’un constructeur à la maîtrise d’ouvrage).
Une solution de sécurisation des parcours et des recrutements. De plus, l’analyse fait ressortir qu’il existe des passerelles potentielles basées sur les compétences transférables entre secteurs. Celles-ci sont bien plus nombreuses que les passerelles effectivement mises en œuvre. Reste aux différents acteurs du marché de l’emploi à se les approprier et à les mettre en œuvre de manière à apporter des réponses supplémentaires aux problématiques d’employabilité et de sécurisation des parcours professionnels des cadres comme aux problématiques de sécurisation des recrutements des entreprises.
* activités informatiques, ingénierie-R&D, conseil et gestion des entreprises, mécanique-métallurgie, équipements électriques et électroniques
Source : Apec, Les mobilités sectorielles des cadres et les compétences transférables, juin 2013